FRASCATI NELLE SCENE DI TOSCA DI VICTORIEN SARDOU E SARAH BERNHARDT
Travestito da donna
Angelotti meditava di fuggire da Roma facendo tappa a Frascati. Anche La Tosca,
almeno in una sua piccola parte e nell’originale francese, non sfuggi al
fascino che i nostri luoghi hanno esercitato su artisti e uomini di cultura francesi.
Victorien Sardou, celebre e prolifico drammaturgo , ambientò la fuga in una villa, non meglio identificata, di
Frascati. Il testo di Sardou, messo in scena per
la prima volta il 24 novembre 1887 al Théatre de la Porte-Saint-Martin di
Parigi, aveva come protagonista Sarah Bernhardt. L’opera più nota è firmata Giacomo Puccini, fu proprio il maestro che assistendo alla rappresentazione parigina chiese ai suoi librettisti Giuseppe Giacosa e Luigi Illica di rielaborarla. L'opera teatrale poggia su tre temi
chiave: la stoia, l’avventura, l’amore. Il dramma si svolge nella Roma ottocentesca.
Sardou ci offre una minuziosa descrizione degli ambienti storici, senza
tralasciare nessun particolare tramite i dialoghi dei personaggi. La vicenda
inizia con l'evasione dal carcere di Cesare Angelotti, console della Repubblica
Romana sconfitta dalle truppe borboniche, il 17 giugno del 1800. Tra gli
elementi storici si intreccia e sboccia immediatamente l'avventura quando
Angelotti, rifugiatosi nella cappella di famiglia, coinvolge il pittore Mario
Cavaradossi nelle sue vicende. Il dramma è ricco di continui colpi di scena che
tengono con il fiato sospeso fino alla fine, quando per i due patrioti non c'è
via di salvezza. Simbolo del tema dell'amore per eccellenza di questo dramma è
Floria Tosca, cantante d'opera e amante del pittore Cavaradossi, pervasa
dall'amore-gelosia verso quest'ultimo e oggetto d'amore dello spietato reggente
di polizia, il barone Scarpia.
L’opera di Sardou composta in cinque atti ha 23 personaggi; la Tosca di Giacosa e Illica fu ridotta a tre atti e nove personaggi. Mentre gli elementi essenziali della storia sono stati conservati molti dei dettagli sono andati perduti, comprese le informazioni sui retroscena dei personaggi e la storia del periodo. Ad esempio la Tosca pucciniana si svolge a sant’ Andrea della Valle mentre l’originale francese è ambientato nella chiesa di Bernini di Sant'Andrea al Quirinale. Ma la sorpresa per gli appassionati, non finisce qui infatti per gli appassionati di cose tuscolane trascrivo il testo originale di alcuni brani del Primo e Secondo atto in cui Frascati appare come luogo di fuga e di rifugio.
Atto II scena I
ATTO II SCENA II
Les mêmes, SCARPIA, puis SCHIARRONE
L’opera di Sardou composta in cinque atti ha 23 personaggi; la Tosca di Giacosa e Illica fu ridotta a tre atti e nove personaggi. Mentre gli elementi essenziali della storia sono stati conservati molti dei dettagli sono andati perduti, comprese le informazioni sui retroscena dei personaggi e la storia del periodo. Ad esempio la Tosca pucciniana si svolge a sant’ Andrea della Valle mentre l’originale francese è ambientato nella chiesa di Bernini di Sant'Andrea al Quirinale. Ma la sorpresa per gli appassionati, non finisce qui infatti per gli appassionati di cose tuscolane trascrivo il testo originale di alcuni brani del Primo e Secondo atto in cui Frascati appare come luogo di fuga e di rifugio.
ATTO I
ANGELOTTI—C'est elle qui a tout fait! Hier à la tombée du jour,
un porte-clefs gagné par elle, le nommé Trebelli, m'a apporté ces vêtements
dans mon cachot dont il m'a ouvert la porte après avoir détaché mes fers. On
travaille en ce moment, au château Saint-Ange, à réparer les dégâts de
l'occupation française. J'ai pu me mêler, à la sortie des ouvrières, et gagner
au large. Mais, à cette heure-là, les portes de la ville sont fermées, de l'Angélus
du soir à l'Angélus du matin. Me réfugier chez ma sœur? Impossible... Le
marquis Attavanti, mon beau-frère, est un fanatique, du trône et de l'autel,
qui serait homme à me livrer lui-même au bourreau; non par
méchanceté—l'imbécile n'est pas méchant—mais par courtisanerie, par peur et
conscience de son devoir!... Où trouver asile pour la nuit?... Ma sœur avait
prévu le cas. Les Angelotti, fondateurs de cette église, y ont leur chapelle
dont seuls ils gardent la clef... elle y a déposé hier des vêtements de femme,
le voile, la mante, jusqu'à l'éventail, pour cacher mon visage au besoin, et
des rasoirs, des ciseaux, etc., tout ce qui peut servir à me rendre
méconnaissable; la clef m'a été remise par Trebelli, j'ai pu me glisser dans
cette chapelle avant la fermeture des portes de l'église, y passer toute la
nuit, et le jour venu, m'y couper les cheveux et la barbe. J'attendais Trebelli
ce matin. Lui seul entrant dans mon cachot, mon évasion ne devait être
constatée qu'à la visite réglementaire de demain. Il était donc convenu que
Trebelli ferait son service à l'ordinaire, et qu'après s'être entendu avec un
voiturier, il viendrait me prendre ici à l'heure de la grand'messe. Je sortais
avec lui sous mes habits de femme, nous montions en voiture, et nous allions à
Frascati rejoindre ma sœur qui, partie ce matin, y prépare toutes choses pour
ma sortie des Etats-Romains. Trebelli n'a pas paru, et je n'ai su que résoudre,
balancé entre l'obligation de l'attendre, puisque sans lui je ne sais que
devenir, et la crainte de prolonger ici mon séjour. Car enfin, si l'évasion est
découverte, si Trebelli est arrêté, s'il parle...
Trivulce.—La marquise,
princesse, est à Frascati.
La Princesse.—Un jour de fête?
Trivulce.—Votre Excellence n'ignore pas' l'évasion de son
frère?
La Princesse.—Certes.
Trivulce.—La marquise a pensé que, dans de telles
circonstances, il n'était pas décent à elle de paraître ici, ce soir, et m'a
chargé d'offrir à la reine des excuses que Sa Majesté a bien voulu agréer.
Attavanti.—Sa Majesté est trop bonne. C'est précisément par sa
présence que la marquise devait protester contre l'insolente évasion de
monsieur son frère, afin de bien établir qu'elle n'y est pour rien... ni moi
non plus; moi surtout.
La Princesse.—Personne ne le croira, marquis!...
Trivulce.—On vous connaît trop!
Attavanti.—Je l'espère!... Mais si Trivulce faisait son devoir,
il irait de ce pas à Frascati, et ramènerait la marquise cette nuit même, pour
qu'elle parût au moins au souper.
Trivulce.—Ma foi, marquis, tentez-le vous-même, car, pour moi,
je n'y réussirais pas.
Attavanti.—C'est donc, mon cher, que vous n'avez sur ma femme
aucun empire, et c'est bien ridicule, vous en conviendrez!...
Il
lui tourne le dos, et Trivulce s'éloigne un peu honteux. La princesse s'assied
sur ce canapé, entourée de courtisans.
Trévilhac, à mi-voix, à Capréola descendu à gauche. Comme
discussion de ménage, on ne trouvera pas mieux!
Un Monsignor, qui joue à la table du milieu, à Attavanti.—Eh bien,
marquis, voici de glorieuses nouvelles.
Attavanti, allant à lui, à l'adresse de tous, qui
l'écoutent.—Admirables, monsignor!... Du reste, de toutes parts!... Ainsi, je
reçois des lettres de Naples... on ne peut plus satisfaisantes. La terre de
labour est absolument pacifiée par le colonel Pezza.
Trévilhac.—Pardon... le
colonel?...
Capréola.—Pezza.
Attavanti, avec complaisance.—Autrement dit Fra Diavolo!
Les
joueurs de milieu se dispersent.
Trévilhac.—Le bandit?
Attavanti.—Ah! Oui!... Jadis, il a eu quelques petites
affaires. Mais cela est oublié!... Et, avec ses honnêtes brigands, il a rendu
de tels services à la cause royale, que Sa Majesté l'a fait colonel, baron, et
lui a donné le cordon de Saint-Georges.
Trévilhac, à lui-même.—Ce n'est pas celui-là que je lui aurais
donné.
Attavanti, gagnant la droite.—Très bonnes nouvelles également
de Sa Majesté qui a pêche un esturgeon de grosseur fabuleuse.
Tous, avec satisfaction.—Ah!
Attavanti.—...De lady Hamilton, plus en beauté que jamais... et
de l'amiral Nelson, en ce moment à Malte, que les Anglais occupent
provisoirement.
Trévilhac.—Si vous attendez qu'ils vous le rendent!...
Attavanti, assis à la table de milieu, abandonnée par les
joueurs.—En somme, la guerre est finie!... Joubert tué, Macdonald disparu,
Masséna terrassé, Bonaparte en miettes, Moreau dans une position
épouvantable!... (Il indique un champ de bataille sur la table, entourée par
les joueurs.) M. de Mêlas va le prendre en flanc, M. de Kray va le prendre en
tête, M. de Reuss va le prendre en queue!... Avant quinze jours, nous aurons
culbuté les Français dans le Rhin.
Trévilhac, agacé, entre ses dents.—Culbuté, culbuté!... On ne
culbute pas les Français comme cela.
Mouvement
de surprise.
Attavanti.—Plaît-il?
Trévilhac. à haute voix.—Ne dirait-on pas que Monsieur n'a qu'à
sortir son ventre pour que les Français détalent comme des lapins.
Attavanti.—Permettez!
Trévilhac.—Mais non, monsieur, précisément... Je ne permets
pas!
Il
lui tourne le dos et remonte par la gauche.
Attavanti, ahuri, debout.—Moi qui croyais lui faire plaisir!
Tous.—Oui!
Attavanti.—Ces Français sont tous fous!
Les mêmes, SCARPIA, puis SCHIARRONE
La Princesse.—Voici M. le régent.
l'orchestre,
dans la coulisse, joue une gavotte. Scarpia entre par la gauche, premier plan,
s'avance, est salué, et saluant.
La Princesse, debout, à Scarpia, qui vient lui baiser la main.—Rien
encore d'Angelotti?...
Scarpia.—Rien!
Attavanti.—Tant pis!
Trivulce, à la princesse.—Princesse, êtes-vous des nôtres,
pour le pharaon?
La Princesse.—Volontiers!
Ils
remontent à la table de jeu au milieu d'autres joueurs, et Scarpia reste seul à
l'avant-scène. Les autres personnages se groupent au fond causant assis et
debout avec les dames. D'autres vont sur le balcon.
Schiarrone, entré depuis quelque temps et mis très élégamment,
bas, à l'oreille du baron en le saluant.—Monsieur le baron...
Scarpia, à mi-voix.—Ah! C'est toi, Schiarrone! (Il s'assied à
gauche dans le fauteuil. Schiarrone de même, sur la chaise.) Eh bien?...
Schiarrone, bas.—Eh bien, monsieur le baron, buisson creux.
Scarpia.—Ah!...
Schiarrone.—Nos hommes ont cerné le palais Cavaradossi... Le
chevalier n'a pas donné signe de vie. Impatienté, j'ai donné l'ordre à Tibaldi
d'escalader le mur du jardin et de pénétrer dans la maison dont les portes et
les fenêtres sont ouvertes. Il a tout visité, de la cave au grenier. Néant.
Scarpia.—Il est en compagnie de l'autre... c'est évident.
Mais où? La valetaille ne lui connaît pas d'autre logis?
Schiarrone.—Aucun!... Le chevalier s'absente, souvent, des
journées, des nuits entières. Mais, sans jamais dire où il va. C'est un ruse
qui se sait suspect et se méfie.
Scarpia.—Oui, comme le renard, il a plusieures gîtes... Et la
Tosca?
Schiarrone.—Rien non plus de ce côté. La Tosca est rentrée chez
elle, après sa répétition, a soupé seule, s'est mise à sa toilette et vient
d'arriver au palais. Dans tout cela, pas ombre de Cavaradossi.
Scarpia.—Et l'Attavanti?
Schiarrone.—La surveillance de sa maison n'a rien donné non
plus. La marquise est à Frascati.
Scarpia.—Je le sais, mais j'espérais que, l'affaire étant
manquée de ce côté, un avis secret la ramènerait à Rome, qu'elle ferait acte de
présence ce soir au palais, pour détourner les soupçons, et que, par
l'intimidation, la menace, et, au pis aller, son arrestation...
Schiarrone, surpris.—La marquise?
Scarpia.—Et pourquoi pas? Sa complicité est assez prouvée par
l'éventail!
Schiarrone.—M. le marquis est si bien en cour...
Scarpia.—...Qu'il n'aurait garde de se compromettre en
intervenant pour sa femme: mais ce sont là paroles inutiles, puisque la
marquise est absente.
Schiarrone.—M. le baron croit vraiment la Tosca étrangère à tout
ceci?
Scarpia.—Que sais-je?... Cet homme est bien fin pour mettre
une femme dans sa confidence, celle-là surtout qui est des nôtres... Nous
allons bien voir, du reste, car la voici... (il se lève.) Nos hommes Sont en
bas?
Schiarrone, debout.—Oui. Excellence.
Scarpia.—Qu'ils y restent!... Et toujours à ma portée!
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